Une étude rétrospective, réalisée par les chercheurs du Service de Médecine de Reproduction de Dexeus Mujer, spécialisés en diagnostic génétique préimplantatoire et dirigé par le chercheur Lluc Coll, a analysé les facteurs qui pourraient influer sur la présence de mosaïcisme dans les embryons préimplantatoires.

Le travail a été réalisé en partant d’un total de 482 cycles de FIV effectués entre octobre 2017 et octobre 2019 et a étudié les facteurs intrinsèques et extrinsèques potentiellement associés à la prévalence de mosaïcisme, comme l’âge maternel et paternel, le comptage des follicules antraux , les complexes cumulo-ovocytaires récupérés, l’indice de masse corporelle de la femme, l’indication de PGT-A, la concentration de spermatozoïdes, la dose totale de gonadotrophines, la qualité de l’embryon et le jour de formation du blastocyste, l’utilisation de deux moyens de cultures commerciales différentes, et l’opérateur de la biopsie.

La prévalence du mosaïcisme a été de 13,9%. Selon les auteurs, les résultats suggèrent des différences notables dans les mécanismes qui génèrent le mosaïcisme segmentaire et celui du chromosome entier, ce qui indique qu’ils peuvent mériter une considération différente lors de leur étude et de la priorisation de leur transfert. Ainsi, le facteur masculin, et plus spécifiquement l’âge paternel, semble être un facteur intrinsèque associé au mosaïcisme, c’est pour cela que les auteurs suggèrent de réaliser une évaluation spécifique de cet élément dans les études futurs.

Étude de référence :
Prevalence, types and possible factors influencing mosaicism in IVF blastocysts: results from a single setting
Lluc Coll, Mònica Parriego, Sílvia Mateo, Sílvia García-Monclús, Ignacio Rodríguez, Montserrat Boada, B.Coroleu, N P Polyzos, F Vidal, A Veiga.
Reprod Biomed Online 2021 Jan;42(1):55-65. doi: 10.1016/j.rbmo.2020.09.025.