Une étude menée par Dexeus Mujer, et dirigée par le Dr Pascual García Alfaro, chef de l’Unité de la Ménopause, a analysé si des niveaux élevés d’homocystéine peuvent être liés à la perte de masse musculaire et de force de préhension qui caractérise les femmes après la ménopause.

Afin de vérifier cela, l’équipe de Dexeus Mujer a réalisé une sous-analyse d’une cohorte prospective de 303 femmes ménopausées âgées de 62,7 ± 6,9 ans dont la force de préhension (handgrip strength ou HGS en anglais) a été mesurée à l’aide d’un dynamomètre numérique comme critère principal, et les taux plasmatiques d’homocystéine et de créatinine, ainsi que le débit de filtration glomérulaire (DFG), comme critères secondaires.

Selon les résultats, 29,4% des femmes présentaient une dynapénie, leur adiposité était de 40,3 ± 5,4% et 9,57% des femmes présentaient une hyperhomocystéinémie. Il n’y avait aucune différence entre les tertiles d’homocystéine et de force de préhension.

Les taux plasmatiques d’homocystéine n’étaient pas liés à la force de préhension, mais étaient corrélés à l’âge, au DFG et à la créatinine. L’hyperhomocystéinémie n’était pas associée à la force de préhension ou à la dynapénie. Le risque d’une force de préhension faible n’était pas significativement associé à l’homocystéine mais plutôt à l’âge, à l’adiposité et à la créatinine.

Les auteurs ont conclu que la force de préhension et la dynapénie n’étaient pas liées à l’hyperhomocystéinémie. En revanche, l’âge, le DFG et la créatinine étaient significativement associés aux taux d’homocystéine plasmatique.

Article de référence García-Alfaro, P.; Pérez-López, F. R.; Rodriguez, I. Plasma homocysteine levels and handgrip strength in postmenopausal women. Climacteric, 1-6. 9 mai 2022. DOI: 10.1080/13697137.2022.2068409.