Auteur/autrice : Dexeus Campus (Page 4 of 5)

La détection précoce des valeurs sériques de progestérone, fondamental dans le transfert des embryons congelés

En partant des études précédentes qui suggéraient un impact positif des taux sériques corrects de progestérone dans les cycles de préparation artificielle de l’endomètre, la Dr Sofia Gaggiotti, pendant son activité au sein du Service de Médecine de la Reproduction de Dexeus Mujer, a réalisé plusieurs études et un travail prospectif afin d’apporter des informations utiles aux professionnels pour déterminer quelle est la meilleure stratégie à suivre dans la supplémentation de cette hormone dans les patientes qui présentent un taux bas.

Les résultats de sa thèse, basée sur l’analyse de quatre études différentes disponibles en ligne (vous trouverez le lien et la référence à la fin de l’article), révèlent que le taux minimal de progestérone nécessaire pour améliorer les résultats reproductifs est d’environ 10 ng/mL.
La Dr Gaggiotti a observé que les patientes qui présentent un taux supérieur ou proche de ce point minimal ont un taux plus bas de fausses couches et un taux plus haut d’enfants nés vivants par rapport aux patientes avec un taux de progestérone plus bas.

Ainsi, ses études montrent qu’environ 38% des patientes qui suivent ce traitement peuvent présenter des taux bas de cette hormone, et que des facteurs comme l’âge, le poids, des antécédents de taux de progestérone bas et le moment où on a analysé le taux sérique par rapport à la dernière dose administrée peuvent pronostiquer ce problème. Dans ces cas, l’administration d’une dose supplémentaire quotidienne à partir du jour précédent le transfert de l’embryon permet d’améliorer les résultats reproductifs du 98% des patientes qui présentent des taux de progestérone bas.

Études de référence :

Low serum progesterone the day prior to frozen embryo transfer of euploid embryos is associated with significant reduction in live birth rates
Gynecol Endocrinol2019 May;35(5):439-442.doi: 10.1080/09513590.2018.1534952.

Factors associated with serum progesterone concentrations the day before cryopreserved embryo transfer in artifical cycles
Reprod Biomed Online, 2020 Jun;40(6):797-804. doi: 10.1016/j.rbmo.2020.03.001. Epub 2020 Mar 10.

Low progesterone levels on the day before natural cycle frozen embryo transfer are negatively associated with live birth rates
Hum Reprod 2020 Jul 1;35(7):1623-1629. doi: 10.1093/humrep/deaa092.

Individualised luteal phase support in artificially prepared frozen embryo transfer cycles based on serum progesterone levels: a prospective cohort study
Hum Reprod. 2021 Mar 4; deab031. doi:10.1093/humrep/deab031.

Dexeus Mujer participe à un Guide de la SEGO pour le diagnostic échographique de malformations utérines

La Dr Betlem Graupera, Chef du Service de Diagnostic Gynécologique par l’image (DGI) de Dexeus Mujer, fait partie du groupe de quatre experts qui a élaboré un Guide pour le diagnostic de malformations utérines (MU) et anomalies du tractus génital bas, édité par la Société Espagnole de Gynécologie et Obstétrique (SEGO).

Le guide fournit des informations sur les derniers travaux réalisés dans ce domaine et évalue l’efficacité diagnostique des différentes techniques d’exploration sur la base de la sensibilité et de la valeur prédictive. De plus, il offre des données de prévalence dans la population et indique que l’échographie tridimensionnelle (échographie 3D) est considérée la technique principale dans le diagnostic des MU, toujours accompagnée par une attentive exploration bimanuelle et spéculoscopie (pour une étude appropriée de cervix et vagin). De même, il offre des indications pratiques pour la réalisation de la capture du volume 3D, ainsi que de la reconstruction de ces volumes pour obtenir le diagnostic des malformations.

Il faudrait réserver les techniques hystéroscopie et laparoscopie pour des cas plus complexes ou qui pourraient en bénéficier dans le traitement. L’utilisation de l’IRM est toujours plus limitée pour ce diagnostic car dans très peu de cas elle fournit de nouvelles informations en plus de l’échographie 3D.

Le guide inclut aussi un tableau qui indique les équivalences entre les différents types de MU selon les deux systèmes de classification plus utilisés, celui établi par l’American Fertility Society (AFS) et celui de la European Society of Human Reproduction and Embryology et la European Society of Gastrointestinal Endoscopy (ESHRE/ESGE) ainsi que les caractéristiques échographique des deux, en utilisant l’échographie conventionnelle et l’échographie 3D, et il offre des recommandations aux professionnels pour élaborer les rapports.

L’âge paternel est associé à une prévalence plus répandue d’embryons mosaïque

Une étude rétrospective, réalisée par les chercheurs du Service de Médecine de Reproduction de Dexeus Mujer, spécialisés en diagnostic génétique préimplantatoire et dirigé par le chercheur Lluc Coll, a analysé les facteurs qui pourraient influer sur la présence de mosaïcisme dans les embryons préimplantatoires.

Le travail a été réalisé en partant d’un total de 482 cycles de FIV effectués entre octobre 2017 et octobre 2019 et a étudié les facteurs intrinsèques et extrinsèques potentiellement associés à la prévalence de mosaïcisme, comme l’âge maternel et paternel, le comptage des follicules antraux , les complexes cumulo-ovocytaires récupérés, l’indice de masse corporelle de la femme, l’indication de PGT-A, la concentration de spermatozoïdes, la dose totale de gonadotrophines, la qualité de l’embryon et le jour de formation du blastocyste, l’utilisation de deux moyens de cultures commerciales différentes, et l’opérateur de la biopsie.

La prévalence du mosaïcisme a été de 13,9%. Selon les auteurs, les résultats suggèrent des différences notables dans les mécanismes qui génèrent le mosaïcisme segmentaire et celui du chromosome entier, ce qui indique qu’ils peuvent mériter une considération différente lors de leur étude et de la priorisation de leur transfert. Ainsi, le facteur masculin, et plus spécifiquement l’âge paternel, semble être un facteur intrinsèque associé au mosaïcisme, c’est pour cela que les auteurs suggèrent de réaliser une évaluation spécifique de cet élément dans les études futurs.

Étude de référence :
Prevalence, types and possible factors influencing mosaicism in IVF blastocysts: results from a single setting
Lluc Coll, Mònica Parriego, Sílvia Mateo, Sílvia García-Monclús, Ignacio Rodríguez, Montserrat Boada, B.Coroleu, N P Polyzos, F Vidal, A Veiga.
Reprod Biomed Online 2021 Jan;42(1):55-65. doi: 10.1016/j.rbmo.2020.09.025.

La variabilité dans le génotype de FSHR ou FSHB peut influer sur la réponse à la stimulation ovarienne

Plusieurs études ont démontré qu’il existe une relation entre le génotype de FSHR ou FSHB et la réponse au traitement avec FSHR dans la stimulation ovarienne, cela suggère un possible effet de la variabilité génétique individuelle sur la stimulation ovarienne. Toutefois, l’évidence de ces études est inconsistante car elles incluent aussi des patientes avec une réserve ovarienne variable, l’utilisation de doses différentes de gonadotrophine initiales et la possibilité de réglage des doses pendant le traitement. Pour cette raison, un groupe de chercheurs, dirigé par le Dr. Nikolaos Polyzos, chef du Service de Médecine de la Reproduction de Dexeus Mujer, a réalisé une large étude prospective multinationale et multicentrique dans une population homogène traitée avec le même protocole fixe afin de fournir des informations intéressantes sur cet aspect.

L’étude comprend en total 368 patientes de moins de 38 ans avec une réserve ovarienne normale, originaires de Vietnam, Belgique et Espagne (168 d’Europe et 200 d’Asie), et l’étude a été réalisée entre novembre 2016 et juin 2019. Toutes les patientes ont suivi la stimulation ovarienne et la conséquente récupération d’ovocytes dans un protocole antagoniste avec une dose quotidienne fixe de 150 UI de rFSH jusqu’au moment de la ponction. La prise de sang et l’extraction de l’ADN ont été effectuées avant la récupération des ovocytes, suivie par la génotypification de quatre SNP de FSHR (rs6165, rs6166, rs1394205) et FSHB (rs10835638).

Selon les résultats obtenus, la présence de SNPs de FSHR (rs6165, rs6166, rs1394205) a un impact statistiquement significatif sur la réponse ovarienne, même si cet effet a une très faible pertinence clinique dans les patientes à réponse normale traitées avec une dose fixe de 150 IU de rFSH. Les auteurs affirment qu’il ne faudrait pas recommander le génotypage des SNPs rs6165, rs6166, rs1394205, et le SNP rs10835638 de FSHB avant de commencer une stimulation ovarienne avec rFSH aux femmes à réponse normale, en considérant le faible impact clinique de cette information sur cette population. Les recherches futures pourraient se concentrer sur d’autres groupes de population et sur d’autres gènes associés à la folliculogénèse ou à la stéroïdogenèse.

Article de référence :
The effect of polymorphisms in FSHR and FSHB genes on ovarian response: a prospective multicenter multinational study in Europe and Asia
Nikolaos P Polyzos, A R Neves, P Drakopoulos, C Spits, B Alvaro Mercadal, S Garcia, P Q M Ma, L H Le, M T Ho, J Mertens, D Stoop, H Tournaye, N L Vuong.
Hum Reprod. 2021 May 17;36(6):1711-1721. doi: 10.1093/humrep/deab068.

La chlamydia est la IST plus fréquente en Catalogne dans les jeunes entre 18 et 24 ans

En Catalogne la prévalence globale de Chlamydia trachomatis (CT) décrite est de 4%, mais on sait qu’elle est beaucoup plus fréquente dans les jeunes femmes, par conséquent les organismes internationaux recommandent des dépistages réguliers sur cette population, vue que, en général, les gens infectés sont asymptomatiques.

Le centre Dexeus Mujer réalise depuis 2019 les dépistages de CT de façon habituelle sur les femmes sexuellement actives de 18 à 24 ans qui se rendent à leurs visites de gynécologie. Il a été donc décidé de mener une étude prospective, dirigée par la Dr Núria Parera, responsable de l’Unité de Gynécologie de l’Enfance et de l’Adolescence, afin d’estimer la prévalence de cette maladie dans ce groupe de population.

On a sélectionné 516 patientes qui ont fait un dépistage de IST entre mai 2017 et mai 2019, avec un âge moyen de 22,0 ± 1,9. Toutes les patientes ont été préalablement informées sur les caractéristiques de l’étude et elles ont signé un consentement informé.

Les résultats du travail confirment la fréquence de cette infection bactérienne dans les jeunes de moins de 25 ans qui vivent en Catalogne, vu que 4,5% a été testé positif pour CT. Cependant, les auteurs indiquent que sa prévalence est probablement plus élevée, car « notre étude se limite aux patientes d’un centre privé, mais la plupart des femmes de moins de 25 ans ne se rendent pas aux visites de gynécologie et, dans le cas contraire, elles s’y rendent seulement de façon exceptionnelle ou pour contrôler d’autres problèmes, c’est pour cela que cette IST est infra-diagnostiqué», indique la Dr. Parera. L’étude a été récemment publiée dans la revue officielle de la Société Espagnole de Gynécologie et Obstétrique.

Article de référence :
Prevalencia de la infección por Chlamydia trachomatis en mujeres adolescentes y jóvenes que acuden a una consulta ambulatoria de ginecología
Progresos de Obstetricia y Ginecología, revista Oficial de la Sociedad Española de Ginecología y Obstetricia; volumen 63, número 4, Págs. 212-272, ISSN: 0304-5013

L’AEEM met à jour ses recommandations pour diagnostiquer et soigner l’ostéoporose

L’Association Espagnole pour l’Étude de la Ménopause (AEEM) a élaboré un nouveau guide pratique pour mettre à jour les critères de diagnostic et traitement clinique de l’ostéoporose.

Selon l’étude, produit aussi par le Dr. Pascual García Alfaro, responsable de l’Unité de Ménopause de Dexeus Mujer, la mesure de la densité minérale osseuse (DMO) n’est pas suffisante pour bien gérer l’ostéoporose, puisqu’il existe la présence de fractures dans les femmes sans critères densitométriques d’ostéoporose, il est donc nécessaire évaluer d’autres facteurs, comme l’âge, la présence de fractures pour fragilité (surtout de la hanche, vertébrale ou du poignet), l’antécédent de fracture de la hanche d’un parent de premier degré et/ou de maladies et médicaments qui pourraient être associés au développement d’une ostéoporose, comme les troubles digestifs qui altèrent l’absorption intestinale, les dérèglements hormonaux, les maladies hématologiques et/ou néoplasiques, métaboliques, ou l’utilisation d’inhibiteurs de l’aromatase et glucocorticoïdes.

Le guide passe en revue les différentes techniques pour mesurer la DMO et offre des critères pour les contrôles densitométriques. Il fait aussi une liste des systèmes pour évaluer les risques de fracture et offre des informations actualisées sur l’efficacité anti-fracture des traitements plus utilisés. De plus, il expose les facteurs de risque, détermine l’indication du traitement hormonal pour les femmes post-ménopausiques et évalue d’autres thérapies émergentes.

Finalement, il établit un ensemble de conclusions sur le diagnostic et le traitement de la maladie qui inclut une évaluation des recommandations de la part des experts en fonction du degré de consentement.

Dexeus Mujer développe la première révision systématique des traitements de stimulation ovarienne dans les programmes de don d’ovocytes

Depuis son introduction en 1980, le don d’ovocytes est un traitement de procréation assistée de plus en plus demandé. Le choix du traitement de stimulation ovarienne administré aux donneuses d’ovules est essentiel pour optimiser les résultats, de même, et encore plus important, pour garantir le maximum de sécurité aux donneuses.

Pour cette raison, la Dr. Francisca Martínez, gynécologue de Dexeus Mujer, a développé une étude qui réalise, pour la première fois, une révision systématique de la littérature scientifique afin d’analyser les traitements de stimulation ovarienne inclus dans les programmes de don d’ovocytes, en analysant quatre aspects principaux: l’évaluation préalable de la probable réponse de la donneuse, la planification du traitement de stimulation, le contrôle du risque de syndrome d’hyperstimulation ovarienne ou d’autres complications, et les différences obtenues entre l’utilisation d’embryons frais ou vitrifiés.

Après avoir analysé un total de 57 travails, à partir de 191 présélectionnés, les auteurs affirment que la stimulation ovarienne dans le don d’ovocytes est un procédé sûr avec un taux d’hospitalisation très bas après la ponction. Actuellement, il n’est plus nécessaire de synchroniser la donneuse avec la receveuse des ovules, grâce à la possibilité de vitrifier les ovocytes. De plus, les résultats sur le taux de grossesse pour les receveuses sont presque identiques dans les deux cas.

Ainsi, l’utilisation de la décharge avec Agonistes de GnRH pour la maturation finale des ovocytes doit être le traitement choisi ou référent pour toutes les donneuses, pour ses bons résultats pour l’obtention des ovocytes et parce qu’il élimine presque complétement le risque de syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO). De plus, il offre des bons résultats sur le taux de grossesse des receveuses.

Pour terminer, les auteurs montrent que cette mise à jour pourrait être utile aussi dans l’approche des traitements de stimulation ovarienne pour préserver la fertilité dans les femmes de moins de 35 ans, dû au fait que le cible est presque le même de celui des donneuses. Cependant, ils affirment qu’il est nécessaire de réaliser plus d’études dans le domaine des protocoles à suivre par les traitements de stimulation ovarienne dans les programmes de don d’ovocytes, surtout pour ce qui est de la sécurité à long terme des nouveaux nés, la contraception efficace pendant la stimulation et la satisfaction pour le traitement.

Cette recherche a été publiée dans Human Reproduction Update, la revue scientifique dont le facteur d’impact est le plus élevé dans le domaine de la reproduction.

Étude de référence :

Ovarian Stimulation for Oocyte Donation. A systematic review and meta-analysis 
Francisca Martinez , Annalisa RaccaIgnacio Rodríguez , Nikolaos P Polyzos
Hum Reprod Update 2021 Mar 20;dmab008. doi: 10.1093/humupd/dmab008.

La supplémentation de progestérone améliore les résultats reproductifs dans CT sur patientes qui ont un bas niveau de cette hormone

Le niveau de progestérone parfait pour la réalisation du cryotransfert (CT) est encore objet de débat. Le niveau de P de 10 ng/mL produit par le corps jaune dans un cycle naturel est une valeur de référence assez habituelle. Les études réalisées avec CT après un cycle artificiel (en utilisant soit les ovocytes de la patiente que ceux d’une donneuse, ou encore des embryons euploïdes) ont eu comme résultat un taux plus bas pour les grossesses évolutives ou les naissances vivantes, et un taux plus élevé de fausse couche, quand les niveaux de progestérone étaient faibles dans les jours à proximité du CT. Cette donnée est en effet significative si l’on considère q’ environ un tiers des patientes que réalisent un CT en cycle artificiel peuvent se trouver dans cette situation.

C’est pour cela qu’un groupe de chercheurs de Dexeus Mujer, dirigé par le Dr. Dr. Manuel Álvarez, a produit une étude prospective sur un total de 574 cycles (453 patientes). L’objectif étant celui de confirmer si l’apport quotidien supplémentaire par voie sous-cutanée d’injections de progestérone dans les patientes qui présentaient un faible niveau de progestérone sérique, en commençant le traitement le jour avant le CT, et comme complément au traitement vaginal avec P micronisée suivi jusqu’à ce moment (200mg/8 heures), pourrait améliorer les résultats reproductifs, similaires à ceux des patientes qui présentaient un niveau de progestérone considéré normal, de P >10.6 ng/mL .

Sur le total, 342 étaient des cycles dans lesquels les patientes présentaient des niveaux adéquates de progestérone le jour avant le CT, et 226 étaient des cycles dans lesquels les niveaux de P enregistrés étaient faibles le jour avant le CT, mais qui ont été compensé par la supplémentation de 25 mg de progestérone par voie sous-cutanée. Dans tous les cas le transfert était d’embryons euploïdes. Les résultats de l’étude, publié récemment par la revue Human Reproduction, montrent que 98.2% des patientes a atteint une valeur de P >10.6 ng/mL le jour du CT, et que le taux de naissance était presque le même pour les deux groupes : a atteint 49.1% dans les cas avec un niveau de P normal et 52.3% dans les cycles avec la supplémentation.

C’est pour cela qu’un groupe de chercheurs de Dexeus Mujer, dirigé par le Dr. Dr. Manuel Álvarez, a produit une étude prospective sur un total de 574 cycles (453 patientes). L’objectif étant celui de confirmer si l’apport quotidien supplémentaire par voie sous-cutanée d’injections de progestérone dans les patientes qui présentaient un faible niveau de progestérone sérique, en commençant le traitement le jour avant le CT, et comme complément au traitement vaginal avec P micronisée suivi jusqu’à ce moment (200mg/8 heures), pourrait améliorer les résultats reproductifs, similaires à ceux des patientes qui présentaient un niveau de progestérone considéré normal, de P >10.6 ng/mL .

Sur le total, 342 étaient des cycles dans lesquels les patientes présentaient des niveaux adéquates de progestérone le jour avant le CT, et 226 étaient des cycles dans lesquels les niveaux de P enregistrés étaient faibles le jour avant le CT, mais qui ont été compensé par la supplémentation de 25 mg de progestérone par voie sous-cutanée. Dans tous les cas le transfert était d’embryons euploïdes. Les résultats de l’étude, publié récemment par la revue Human Reproduction, montrent que 98.2% des patientes a atteint une valeur de P >10.6 ng/mL le jour du CT, et que le taux de naissance était presque le même pour les deux groupes : a atteint 49.1% dans les cas avec un niveau de P normal et 52.3% dans les cycles avec la supplémentation.

 Individualised luteal phase support in artificially prepared frozen embryo transfer cycles based on serum progesterone levels: a prospective cohort study
M.Alvarez, Sofía Gaggiotti-Marre, Francisca Martínez, Lluc Coll, Sandra García, I.González-Foruria, Ignacio Rodríguez, Mónica Parriego, Nikolaos P. Polyzos, and Buenaventura Coroleu
Hum Reprod. 2021 Mar 4; deab031. doi: 10.1093/humrep/deab031

Un étude confirme l’utilité de l’échographie 3D dans le diagnostic du cancer de l’endomètre

En Espagne et, en général dans les pays développés, le cancer de l’endomètre est le cancer le plus fréquent de l’appareil génital féminin et le troisième par mortalité après le cancer de l’ovaire et du col utérin. Mais, heureusement, un diagnostic précoce dans les stades initiaux I et II est associé à une survie aux 5 ans de 96%. Le diagnostic est basé sur la clinique, sur les techniques de diagnostic par l’image et sur l’examen histologique de la biopsie de l’endomètre (considéré le gold standard) et les biomarqueurs.

Dans ce sens-là, la docteur Marta Simón, gynécologue de Dexeus Mujer, avec l’équipe médicale du Service d’Imagerie Gynécologique du même centre, a réalisé une étude approfondie pour évaluer l’efficacité diagnostique de l’échographie 3D dans le diagnostic précoce du cancer de l’endomètre et comme alternative à l’I.R.M. dans l’évaluation de l’infiltration myométriale et cervicale du même. L’étude a été sujet de la thèse de doctorat de la Dr. Simón.

Le travail a initialement été basé sur un échantillon de 340 patientes, desquelles 321 ont été finalement incluses. Dans 121 cas, le diagnostic histologique définitif a été de cancer de l’endomètre, pour les autres 200 patientes le diagnostic a été normalité ou pathologie bénigne. L’efficacité diagnostique de l’échographie 3D dans le diagnostic du cancer de l’endomètre a été bonne avec une sensibilité de 90,1%, une spécificité de 98% et une précision de95%. Pour le diagnostic de l’infiltration myométriale, l’échographie 3D a montré une sensibilité de93.8%, une spécificité de 94.6% et une précision de 94.4% et pour le diagnostic de l’infiltration cervicale une sensibilité de 55.6%, une spécificité de 99% et une précision de 95.4%. L’échographie 3D a clairement montré une meilleure efficacité diagnostique par rapport à l’I.R.M. dans le diagnostic de l’infiltration myométriale et cervicale.

En ce qui concerne les données épidémiologiques des patientes étudiées, 82,6% de celles à qui on a diagnostiqué un cancer de l’endomètre avait plus de 50 ans, avec un indice de masse corporelle moyen de 27, 76,9% présentait ménopause au moment du diagnostic et dans 70,2% des cas, la raison pour laquelle elles ont été examinées a été un saignement utérin anormal. Le type histologique plus fréquent a été le type endométrioïde avec 87% des cas et avec grades histologiques 1 et 2 dans la plupart des cas. À 71,9% des patientes a été diagnostiqué le stade IA, cela a comme conséquence qu’en 86,7% et 92,5% des cas, il n’y a pas eu, respectivement, d’infiltration myométriale ni cervical au moment du diagnostic.

Par conséquent et en considérant ces résultats, les auteurs concluent que l’échographie 3D est une technique non invasive et reproductible, le grand apport de laquelle est l’acquisition du troisième plan de l’espace, qui, grâce à plusieurs outils offerts par le 3D, permet le diagnostic du cancer de l’endomètre et l’évaluation de l’infiltration myométriale et cervicale de façon précise, plus économique et comme très bonne alternative à l’I.R.M.

L’ESHRE donne des recommandations sur l’administration du vaccin pour le COVID-19 dans les techniques de procréation médicalement assistée

Le Groupe de travail COVID-19 de la Société Européenne de Reproduction Humaine et d’Embryologie (European Society of Human Reproduction and Embriology, ESHRE), coordonné par la Dre Anna Veiga, directrice de R&D du Département de Biologie du Service de Médecine de la Reproduction de Dexeus Mujer, vient de publier des directives pour mettre à jour et développer les informations sur l’administration du vaccin pour le COVID 19 aux patientes qui veulent entamer ou suivent déjà un traitement de procréation médicalement assistée.

Est-ce qu’il faut se vacciner avant le traitement ? Selon les experts, les études réalisées sur les animaux n’ont montré aucun effet nocif pendant la grossesse. Toutefois, les données à disposition sont limitées et, pour cela, l’ESHRE ne peut pas donner une recommandation sûre sur la nécessité pour les patientes de procréation médicalement assistée de se vacciner avant le traitement. Dans le cas de femmes qui souffrent des problèmes de santé qui peuvent augmenter les risques de complications pendant la grossesse ou en cas de contracter le COVID 19, il faudrait considérer la possibilité de se vacciner avant de tomber enceinte. De plus, l’ESHRE conseille ne pas limiter l’accès aux traitements aux gens qui décident de ne pas se vacciner ou qui habitent des territoires dans lesquels les vaccins ne sont pas disponibles.

En cas de patientes ou de couples déjà vaccinés, l’on considère prudent de reporter de quelques jours le début du traitement – collecte de l’échantillon de sperme, stimulation ovarienne et transfert embryonnaire – jusqu’à ce que l’on ait complété la vaccination (c’est-à-dire, après la deuxième dose, si elle est prévue) pour donner au corps le temps d’organiser une réponse immunitaire. Comme on ne dispose pas d’informations certaines sur l’effet du vaccin sur les ovules, le sperme, l’implantation des embryons et les premières étapes de la grossesse, l’ESHRE considère qu’une approche plus prudente pourrait être proposée (reporter le début du traitement de deux mois).

Pour ce qui concerne les femmes enceintes, les vaccins disponibles actuellement en Europe ont été approuvés par l’Agence Européenne des Médicaments, mais, ne disposant pas de données qui permettent de connaître les effets à long terme sur la grossesse et l’allaitement, il faut que l’administration du vaccin soit étudiée cas par cas par un professionnel sanitaire en estimant les risques et les bénéfices. Selon l’ESHRE il faut que les femmes enceintes soient informées sur ce manque de données, sans que cela puisse faire en sorte qu’elles soient exclues du programme de vaccination.

Le personnel soignant des centres de procréation médicalement assistée devrait faire partie des groupes qui ont un accès prioritaire au vaccin pour qu’il puisse se protéger et pour réduire les risques de contamination, en se basant sur les risques et les bénéfices individuels.

Plus d’informations : Déclarations Procréation médicalement assistée et COVID-19

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